Août 23

3 mauvais signes concernant ton futur conjoint qui doivent t’alerter

Ça y est, grâce à Allah, tu penses avoir enfin trouver la « perle rare » et tu es en plein préparatifs de la fête du mariage. Durant cette période, pris par tes émotions et la perspective d’une vie maritale heureuse tant attendue, tu auras inévitablement tendance à baisser la garde et fermer les yeux sur des signaux faibles qui devraient t’alerter, voire te faire tout stopper. Ce n’est qu’après la fête de mariage quand tu te retrouveras entre quatre murs avec ton conjoint, et que les choses tourneront au cauchemar (qu’Allah nous en préserve, AMINE), que tu réaliseras qu’il y avait des signes avant le mariage et que tu n’as pas voulu, consciemment ou inconsciemment les voir. De mon expérience personnelle et professionnelle, je vais te donner dans cet article, 3 signes qui selon moi doivent t’ALERTER fortement. Cela ne veut pas dire si un de ces signes ou ces 3 signes sont présents que ton futur conjoint est forcément une mauvaise personne pour toi pour le mariage, mais que tu dois creuser pour en savoir plus, et envisager de tout annuler si nécessaire.

1er mauvais signe :

Le prétendant n’implique pas sa famille dans son projet de mariage islamique.

Pour moi c’est un signe majeur que tu dois creuser impérativement. J’en rencontre fréquemment sur ma page d’aide au mariage islamique. Mais attention, il y a plusieurs profils à distinguer selon moi :

  • des personnes qui sont sincères dans leur projet de mariage, mais qui ne souhaitent pas impliquer leur famille tant que le projet n’est pas avancé, soit par timidité/honte, soit parce que leur famille n’adhère pas à la façon dont on doit se rencontrer avant le mariage dans un cadre islamique (c’est à dire ne pas se fréquenter seul à seul). Normalement, après une première mouqabala concluante, la personne devrait impliquer sa famille. Je ne vois pas comment après ce stade, si la personne est sincère et sérieuse, elle peut continuer sans que sa famille ne soit au courant. Et je conseille aux soeurs de l’exiger sous peine de ne pas continuer.
  • Concernant les soeurs et frères reconvertis, dont la famille n’est pas musulmane : il est logique que leur famille ne soit pas impliquée. Et c’est là que les choses sont très délicates. Car d’un côté vous aurez des soeurs reconverties qui seront des proies faciles pour des frères « serial marieurs fuyeurs », et de l’autre des frères reconvertis qui profiteront de la facilité qu’offre l’islam en matière de contrat de mariage et de divorce pour faire n’importe quoi. Distinguer parmi ces personnes celles qui sont sincères de celles qui ont des intentions douteuses est très difficile car tu n’auras que très peu d’éléments pour enquêter sur la personne surtout si elle vient de se reconvertir. Tu ne peux pas prendre en compte son vécu avant sa reconversion, tu ne peux pas prendre en compte son entourage familial…etc. Pour moi, il s’agit du profil de personnes le plus difficile à cerner.
  • les personnes qui n’impliquent pas leur famille parce qu’elles ne sont pas sincères dans leur projet de mariage : elles ont des intentions douteuses voire criminelles (arnaques en tout genre, abus…etc). Pour ceux qui pensent que je suis crazy et que j’exagère, regardez les histoires réelles qui sont relatées dans l’émission américaine « Who the (BEEP) did I marry ». C’est une émission que je regarde régulièrement pour des raisons professionnelles, ce qui m’aide à mieux profiler les personnes que j’aide sur ma page. Le but n’est pas de vous rendre parano, mais il s’agit, en matière d’engagement dans un mariage, de descendre de son petit nuage, et d’observer attentivement la personne que vous allez épouser.

2ème mauvais signe :

Le prétendant ne veut pas faire de mariage civil sans raison pertinente.

Les questions à se poser :

  • Est-il déjà marié ? C’est une question qui pourrait ne même pas te venir à l’esprit, mais ça existe ! Méfie-toi surtout des personnes qui ont vécu pendant un certain temps dans un ou des pays étrangers. Certaines personnes profitent du fait que chaque pays à ses propres lois et que le droit international privé est d’une extrême complexité pour régler les méfaits commis dans plusieurs pays différents. Attention ça peut aussi concerner les femmes (exemple : https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/10/12/quand-l-epoux-decouvre-que-sa-femme-s-est-deja-mariee-avec-un-autre-a-las-vegas_6015231_1657007.html).
  • Fait-il partie de ce genre d’individus qui après s’être « amusé » avec une sœur, profite de la première dispute pour la divorcer et prendre la poudre d’escampette, fuyant ses responsabilités même en cas de grossesse ? Ces hommes que j’appelle les « serial marieurs fuyeurs »…. Les sœurs reconverties, dont la famille n’est pas musulmane sont la cible privilégiée de ce genre d’individus, pas de père ou de frère, ou d’oncle qui va se retourner contre eux….
  • Le prétendant a peur de l’engagement : c’est un point à creuser pour savoir quelle est la raison profonde de cette peur de l’engagement. La personne a-t-elle eu plusieurs mauvaises expériences, traumatismes, et dans ce cas est-elle vraiment prête à se remarier ? Si elle plaçait vraiment sa confiance en Allah, si elle était sincère dans son intention de se marier pour la vie d’ici-bas et celle de l’au-delà, en mettant tout en oeuvre en cas de difficultés pour réussir son mariage, et n’envisager le divorce qu’en ultime recours, après avoir fait toutes les causes pour l’éviter, aurait-elle peur de s’engager ?

Des raisons compréhensibles :

  • Eviter une situation administrative et financière insurmontable dans les premiers temps à cause du mariage civil : le mariage civil a des conséquences administratives et juridiques qui peuvent être très problématiques (exemple concret pour les remariages : famille monoparentale avec enfants en bas âge > ressources essentielles pour un parent isolé : RSA parent isolé, CMU, transport gratuit, APL…. Le mariage civil emporte toutes ces ressources alors que le couple se forme à peine, et que de nombreux frais vont être engagés. Différer le mariage civil après un an permet de s’organiser pendant une année. C’est un obstacle majeur que rencontre les personnes divorcées avec enfant que j’accompagne sur ma page. A mon sens il s’agit d’une raison compréhensible de différer le mariage civil.

3ème mauvais signe :

Le prétendant refuse catégoriquement que l’on puisse se renseigner à son propos auprès de sa famille, de ses amis, de ses collègues, de la mosquée qu’il fréquente, des gens avec qui il a voyagé….

Selon moi, il est IMPERATIF de faire une enquête minutieuse sur la personne avant de se marier avec elle. Si la personne se sent offensée qu’on puisse vouloir enquêter sur elle alors qu’il s’agit de s’engager dans un mariage islamique, alors cela est fortement inquiétant. Une personne qui n’a rien à cacher, qui n’a rien à se reprocher devrait même t’aider dans cette démarche en te fournissant tous les moyens d’enquêter sur elle : en te donnant un original de son casier judiciaire (qu’on peut commander en deux clics ici : https://casier-judiciaire.justice.gouv.fr/pages/accueil.xhtml), en te permettant d’interroger des personnes de sa famille, des collègues, des amis, des gens avec qui elle a voyagé… etc.

D’ailleurs, un très bon signe serait qu’elle même fasse une enquête sur toi, ça montre qu’elle veut vraiment faire toutes les causes pour faire le bon choix du conjoint et que c’est une personne réfléchie qui ne se lance pas dans un projet aussi important que le mariage islamique sans y travailler. Oui, c’est fastidieux de faire une enquête minutieuse sur une personne, ça prend du temps, c’est pénible, mais quand on veut réussir dans un projet on fait toutes les causes pour cela. Méfie-toi de la personne qui est pressée de se marier, et qui parle de date de mariage après la première mouqabala sans t’avoir posé des questions essentielles sur ta pratique religieuse, la façon dont tu veux éduquer tes enfants, ce que tu attends de ton futur conjoint et comment tu vois ton rôle au sein du foyer. J’ai listé 120 questions qui selon moi doivent être posées lors de plusieurs mouqabalas différentes que tu trouveras en annexe de mon ebook disponible ici : https://prepamuslim.com/10-cles-pour-reussir-sa-mouqabala-et-120-questions-pertinentes-a-poser-classees-par-themes/.

Le seul cas où cela n’est pas nécessaire, à mon avis, c’est lorsque tu as eu l’occasion, toi-même ou une personne de ta famille très proche de voyager avec cette personne. Je pense en particulier à des voyages à dimension religieuse comme la omra, le hajj ou d’autres voyages au sein d’un groupe musulman, où les gens sont dans la promiscuité, la fatigue parfois, la chaleur, et où l’on va pouvoir observer concrètement, le VRAI caractère, le VRAI comportement, de la personne. Le voyage est le meilleur outil d’enquête sur une personne.

Karachah ibn Al-Hurr a dit :

« Un homme apporta un témoignage à ‘Omar ibn Al-Khatab.

Celui- ci lui dit : « Je ne te connais pas. Amène donc une personne qui te connaît. »

Un homme de l’assemblée dit : « Je le connais. »

Omar lui demanda : « Que sais-tu de lui ? »

L’homme répondit : « Je sais qu’il est droit et méritant. »

‘Omar demanda: « Est-il ton proche voisin que tu vois nuit et jour et dont tu connais les allers et venues ? »

L’homme répondit : «non »

Omar continua : « As-tu déjà effectué avec lui des transactions commerciales mettant en jeu or et argent, transaction qui sont la preuve de la vertu d’une personne ? »

Il répondit : «non ! »

Omar insista : « T’accompagne-t-il alors durant tes voyages qui sont le meilleur moyen pour decouvrir les nobles caractères d’une personne ? »

L’homme reconnu : « Non ! »

Omar dit alors : « Par conséquent tu ne le connais pas. »

Il dit ensuite au témoin : « Amène-moi une personne qui te connais ! »« 

[Rapporté par Ibn Abi Dunia dans As-Samt, Al-‘Uqayli dan ad-Du’afa’, Al-Bayhaqi et d’autre. L’auteur de Subul Salam a mentionné qu’Ibn Kathir considère ce hadith hasan dans Al Irshad.]

source : http://www.3ilmchar3i.net/article-je-ne-te-connais-pas-amene-donc-une-personne-qui-te-connait-57589744.html

Quelle que soit ta décision, continuer ou tout annuler, n’oublie jamais de faire la salat istikhara tout au long de ton projet, et de demander conseil à des personnes sages autour de toi, en particulier tes parents, ta famille. Qu’Allah te facilite de faire le bon choix du conjoint et éloigne de toi les mauvaises personnes pour ta réussite ici-bas et dans l’au-delà. AMINE

Fraternellement,

Noria Prepamuslim.